La SPPF confirme son engagement auprès des labels indépendants

3
minutes

La Société des Producteurs de Phonogrammes Indépendants a publié son rapport annuel lors de son Assemblée Générale fin juin. La hausse des répartitions effectuées en 2016 s’est accompagnée d’un renforcement des aides à la création.

La SPPF a perçu moins de droits l’an dernier pour le compte de ses membres avec un total de 37,6 millions d’euros. Les perceptions en recul par rapport à 2015, 1 millions d’euros en moins, s’expliquent notamment par une diminution des droits de diffusion pour les clips suite à « la révision du protocole d’accord conclu avec le groupe M6 en 2014 », précise la SPPF dans son bilan 2016. Les collectes de droits afférents à la rémunération équitable et à la copie privée ont été stables en 2016, tandis que celles pour les droits de reproduction (droits phonos) ont diminué. Côté répartitions, la SPPF a redistribué 24,4 millions d’euros l’an dernier soit 3 millions d’euros (+14%) de plus qu’en 2015. Une nette progression survenue en raison de répartitions exceptionnelles pour les années précédentes en ce qui concerne notamment les droits d’autoriser pour les télévisions et les droits pour la rémunération équitable.

7 millions d’euros d’aides à la création et la diffusion

L’engagement de la SPPF pour le financement et la diversité de la musique et du spectacle musical est significatif. 1 582 producteurs indépendants composaient les rangs de la SPPF en 2016. Et alors que la SPPF collecte environ 60% de droits en moins que la SCPP, elle attribue plus de 7 millions d’euros d’aides pour financer la création et la diffusion soit environ la moitié que la SCPP. Emmanuel de Buretel, son Président, a souligné dans le rapport annuel que « La SPPF est une société de perception mais c’est de plus en plus un opérateur qui joue un rôle communautaire important dans l’économie et le développement de la production indépendante ». Les aides attribuées aux 984 dossiers acceptés l’an dernier, 80 dossiers en plus qu’en 2015, couvrent diverses activités avec la production de phonogrammes (2 millions d’euros) et de clips (1,6 millions d’euros) mais également la promotion-marketing (1,5 millions d’euros). Le montant total des aides a néanmoins été stable entre 2015 et 2016. La SPPF s’attèle à développer son image de marque et son importance au sein de la filière, à un moment où l’on assiste à une redéfinition des cartes avec l’arrivée de labels prometteurs à l’instar de Six & Sept et de PlayTwo. Les membres du Conseil d’Administration élus – Pascal Nègre (Six & Sept), Stephan Bourdoiseau (Wagram), Vincent Frèrebeau (Tôt ou tard), mais également Julien Godin (PlayTwo) et Tefa (Suther Kane) – sont en totale cohérence avec cette ligne. Ce que viennent confirmer les 2ème éditions du Marché des labels indépendants (11 000 visiteurs en 2016) et du Prix des Indés, annoncées pour cet automne. L’an dernier, près de 230 000 euros ont été investis par la SPPF pour les deux évènements, dont 180 000 euros pour le Prix des Indés.

Partager cet article