Les recettes propres des scènes de musiques actuelles en progression

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L’activité des scènes de musiques actuelles reflète la vitalité du spectacle, mais elle est aussi à l’image des mutations du secteur. Les derniers chiffres des lieux de musiques actuelles mettent certes en avant le soutien régulier des acteurs publics mais également leur dépendance vis-à-vis de ces derniers. 

L’activité des scènes de musiques actuelles en régions est toujours aussi dynamique et se porte bien dans l’ensemble. C’est le constat fait à la lecture des données de la Fédération des Lieux de Musiques Actuelles (Fédélima) pour l’année 2016 tout juste publiées. Les 112 lieux analysés par la Fédélima, qui en rassemble 141 répartis sur tout le territoire, ont 20 ans d’existence moyenne et sont pour les deux tiers labellisés ‘Scènes de musiques actuelles’ (66,1%). Une augmentation de près de 10% en un an, bien que le précédent baromètre de la Fedelima portait sur 105 lieux et non 112. Globalement les indicateurs de la répartition en régions, de la forme juridique des structures ou encore de la part de délégation de service public sont stables. Les lieux de musiques actuelles confirment d’année en année leur importance pour l’encadrement des artistes. Outre l’organisation de concert, réalisée par presque 100% des structures, plus des ¾ des lieux de musiques actuelles ont aussi pour activité complémentaire l’accompagnement d’artistes, l’action culturelle, les résidences, les répétitions ou encore l’accompagnement de projets. Des activités indispensables à la vitalité et la pérennité du secteur du spectacle et de la création, pour lesquelles les aides de l’Etat sont on ne peut plus justifiées. Pour autant, la part des subventions publiques est relativement stable d’une année sur l’autre avec une part de 59%. Dans le contexte de restriction budgétaire connu et de l’enrichissement de l’offre de spectacles, les lieux de musiques actuelles s’attèlent, à l’instar des festivals, à trouver de nouvelles sources de financement. C’est la principale tendance qui émerge parmi les données de la Fédélima. Les recettes propres des lieux de musiques actuelles sont en hausse avec une part de la billetterie passée de 18% à 22% en 2016. Autre indicateur de la recherche d’apports nouveaux, le mécénat et le sponsoring qui commencent à se répandre dans les pratiques des scènes de musiques actuelles au point de représenter désormais 4% des recettes soit environ 10% des recettes propres.

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