La période la plus intense de l’année pour la musique enregistrée s’apprête à être entamée. Récapitulatif des derniers résultats financiers des leaders du marché à l’échelle internationale.
Le streaming confirme toujours plus son rôle de relais de croissance sur le marché de la musique enregistrée et de prime abord pour les trois majors. Universal Music Group, Sony Music Entertainment et Warner Music Group ont tour de rôle publié les résultats des trimestres tout justes clôturés de leurs exercices fiscaux respectifs en cours. En compilant les données et en les rapportant sur le premier semestre de l’année civile, le chiffre d’affaires global d’Universal Music Group s’établit à 2,6 milliards d’euros (+15,6%) au premier semestre et celui de Sony Music Entertainment à 1,48 milliards d’euros, tandis que Warner Music Group a enregistré des recettes à hauteur de 1,45 milliard d’euros. Des chiffres qui prennent en compte l’ensemble des activités des trois majors à savoir la musique enregistrée, l’édition, les redevances liées à la diffusion ou le merchandising. En isolant les recettes tirées des ventes physiques et du digital au premier semestre, les revenus d’UMG s’élèvent à 1,7 milliard d’euros, ceux de SME à 1,24 milliard d’euros et ceux de WMG à 1,27 milliard d’euros. La chute continue des ventes physiques n’enraye pas la croissance des trois maisons de disques, nettement portée par le streaming. UMG a enregistré une hausse de plus de 300 millions d’euros soit 45,1% de ses revenus liés au streaming avec 962 millions d’euros. Les écoutes de musique sur les plateformes ont rapporté 660 millions d’euros à WMG soit 230 millions de plus par rapport à 2016. Toujours au premier semestre, Sony Music Entertainment a enregistré plus de 100 millions d’euros supplémentaires par rapport à l’an dernier avec 580 millions d’euros. Outre le streaming, l’ensemble des sources de revenus des majors sont en hausse. L’édition a franchi la barre des 400 millions d’euros dans le chiffre d’affaires d’UMG (+10), tandis qu’elle a gagné 30 millions du côté de WMG à 295 millions d’euros, et que les activités diverses globales ont rapporté une dizaine de millions de plus à SME avec 234 millions d’euros. Universal Music Group a notamment profité des ventes d’albums de Kendrick Lamar et de Drake, mais également des résultats des singles de TheWeeknd et des bandes originales de ‘Vaiana’ ou ‘La La Land’. Du côté de Sony Music Entertainment, les meilleures ventes ont été assurées par le britannique Harry Styles et Rag’n’Bone Man et par les américains The Chainsmokers, DJ Khaled et Future entre autres.
