Festivals : le Réseau Spedidam veut susciter l’intérêt des sponsors

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Le Réseau Spedidam contribue à l’enrichissement de l’offre de spectacles dans les territoires avec maintenant treize festivals. Il devrait atteindre cette année un cap symbolique en termes de fréquentation en franchissant la barre des 100 000 spectateurs. Un palier qui va de pair avec de nouveaux objectifs sur le plan du financement.

Le Réseau Spedidam s’attèle à développer son écosystème. Les festivals en son sein vont enregistrer une hausse estimée à 32 000 spectateurs cette saison. Une progression facilitée par les trois nouveaux évènements de cette année qui devraient totaliser 22 000 spectateurs. Mais la hausse de la fréquentation est commune à l’ensemble des évènements. Au total, 106 000 festivaliers devraient être comptabilisés cette année, entrées payantes et gratuites incluses. Les deux segments sont en hausse, et la part des entrées payantes représente 50% de la fréquentation globale soit 50 000 billets. Sur cette lancée, l’équipe du Réseau Spedidam s’applique à pérenniser la dizaine de festivals existants mais également à développer l’offre des festivals labellisés. Des discussions sont en cours avec certaines collectivités pour les années 2018 et 2019. L’appui financier de la Spedidam, avec une aide de 100 000 euros la première année et dégressive de 10 000 euros pendant 4 ans avant de stagner à 30 000 euros à partir de la 6ème année, est conditionné à une contribution minimum de 30 000 euros des collectivités. L’émergence et la pérennité des festivals récemment créés sont compliquées, on le sait, par le contexte budgétaire. Le Réseau Spedidam se doit donc de trouver de nouvelles sources de financement. Outre la contribution de la Spedidam à laquelle s’ajoutent subventions des collectivités et recettes propres, le mécénat est jusqu’à présent très important dans le budget des festivals. Il faut dire que les festivals du Réseau Spedidam, implantés dans des zones en manque d’offre de spectacles, s’inscrivent dans une démarche de proximité. Les premiers mécènes sont d’ailleurs des entreprises locales avec des dons qui peuvent atteindre jusqu’à 4 000 euros et étalés sur plusieurs années. Des apports qui sont évidemment les bienvenus, mais qui ne répondent pas à la question de la pérennité des sources de financement.

Pérenniser le financement

Le sponsoring est une priorité du Réseau Spedidam pour assurer une partie du financement de ses festivals. Jusqu’à présent il est relativement minoritaire au sein des budgets, avec une part comprise en 10 et 20%, bien qu’il ait tendance à augmenter dans un contexte difficile sur le plan des subventions. Il s’agit donc pour le Réseau Spedidam de mettre en place des partenariats avec des marques en quête de visibilité et de promotion auprès de cibles aussi larges que diverses. « Les festivals du Réseau gagnent en popularité et sont de plus en plus identifiés. Nous souhaitons donc nous associer à des marques nationales. La force du Réseau est la mutualisation des coûts, qu’ils soient artistiques, techniques et humains » confirme Hadrien de Villeblanche, coordinateur des festivals. Certains évènements ont déjà bénéficié d’apports compris entre 10 000 et 20 000 euros à titre de mécénat, notamment de la part de banques de taille régionale ou nationale. Des sommes importantes mais qui ne font pas office d’engagement sur plusieurs éditions. Le développement de partenariats avec des sponsors s’avère indispensable pour la pérennité et l’indépendance du financement des festivals du Réseau Spedidam. D’autant qu’ils doivent, comme tous les organisateurs de festivals et de spectacles, prendre davantage de mesures sur le plan de la sécurité. Avec plus de 100 000 festivaliers, le Réseau Spedidam dispose de l’argument de l’audience et de la visibilité pour susciter l’intérêt des marques. Celles qui s’intéressent de près aux spectacles et la musique parce qu’ils attirent les publics jeunes, les familles et les consommateurs fidèles ne devraient pas y être insensibles. Reste à convaincre les marques de l’impact et des retombées potentielles d’une présence durant les cinq festivals les plus plébiscités (Vercors Music, Bulles sonores, Ferté Jazz, Wolfi Jazz, Saveurs Jazz),  qui cumulent tout de même 60 000 spectateurs. L’exploitation des données de la billetterie, des habitudes de consommation dans l’enceinte des évènements, ou encore l’étude des publics pourraient y contribuer.

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