Musique enregistrée : les négociations entre partenaires sociaux aboutissent à des augmentations de salaires 

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Les négociations annuelles obligatoires entre les syndicats d’employeurs et de salariés du secteur de la musique enregistrée ont eu lieu fin décembre. Le texte de l’accord prévoit des augmentations de salaires dès début 2023. Des conditions qui ne font pas l’unanimité parmi les employeurs, en particulier les TPE, dans un contexte économique compliqué pour les entreprises du secteur. 


Les négociations annuelles obligatoires entre les partenaires sociaux du secteur de la musique enregistrée pâtissent du contexte économique et social.
La hausse des charges et des coûts, associée à l’inflation généralisée, impacte la trésorerie des entreprises, et notamment celles de petite taille comme les « petits » labels. 

Le pouvoir d’achat des salariés étant fragilisé par la hausse des prix dans tous les secteurs de l’économie, une hausse des salaires était prévisible et redoutée par les entreprises les plus fragiles. Elle a donc naturellement émergé des discussions entre les représentants des employeurs et des salariés du secteur de la musique enregistrée. A la suite des négociations qui ont eu lieu avant les fêtes de fin d’année, des augmentations des salaires ont été convenues. 

Les salaires augmentés de 3 à 6%. 

Le texte prévoit qu’à partir du 1er janvier, les salaires minimums des permanents définis selon la convention collective de l’édition phonographique sont augmentés de 6% pour les niveaux 1 à 3, de 4% pour les salariés de niveau 4, et de 3% pour les niveaux 5 à 9. 

A compter du 1er février, les cachets des artistes-interprètes et des techniciens du spectacle augmenteront de 3%. 
Dans le cadre de concerts promotionnels, les barèmes relatifs au salaire minimum des musiciens et des techniciens (niveau 1) sont revalorisés de 4,5%. 

L’accord entre les partenaires sociaux ne fait cependant pas l’unanimité. La totalité des syndicats d’employeurs et de salariés ne l’ont pas encore signé. 

Le SMA, syndicat représentant notamment 80 labels étant des TPE, a fait savoir qu’il ne signerait par l’accord prévoyant l’augmentation des salaires. 
Parmi les causes invoquées, la fragilité des labels indépendants de plus petite taille qui s’est accentuée avec la crise économique, l’inflation et la hausse des coûts de production et de promotion et la baisse des ventes sur le marché physique.
Le SMA a tout même qualifié l’augmentation des salaires comme étant « légitime vu l’inflation galopante »

Le texte de l’accord prévoit son dépôt par les syndicats d’employeurs signataires, en vue de son extension par le Gouvernement. A la parution du décret d’extension signé par la Première Ministre, le ministre du travail, et la ministre de la culture, l’accord deviendrait obligatoire dans tout le secteur de la musique, et applicable à tous les labels avec effet rétroactif au début 2023. 

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