HADOPI : vers une présidence plus offensive après la transition

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Le mandat du Président de la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI), Christian Phéline, s’est achevé. L’année 2018 s’ouvre sur une courte période transitoire pour la lutte contre le piratage.

Denis Rapone hérite d’une Haute Autorité en quête de légitimité auprès des pouvoirs publics et des acteurs des industries de la Culture. C’est précisément l’orientation donnée par Christian Phéline à la HADOPI lors de sa dernière déclaration devant les membres du collège et de la Commission de protection des droits, ainsi que les représentants des ayants-droit. « Cet outil est un couteau suisse qui peut être utile à condition que l’on veuille s’en servir » a affirmé le Président sortant, mettant en valeur « l’expertise des équipes, des juristes et des ingénieurs etc. » de la HADOPI. Lors de la présentation du rapport annuel de la Haute Autorité le mois dernier, Christian Phéline avait qualifié sa Présidence comme « un mandat de transition », période durant laquelle « il fallait laisser derrière un certain nombre de difficultés internes et externes ». Depuis l’an dernier, la HADOPI défend un certain nombre de propositions, notamment pour renforcer la lutte contre le piratage et la promotion de l’offre légale. L’élargissement de son champ d’intervention, en tant qu’institution au-dessus des intérêts, est également plébiscité. Christian Phéline laisse donc une Haute Autorité avec la responsabilité de convaincre les pouvoirs publics et les acteurs de la Culture sur la nécessité de faire évoluer ses missions et ses actions pour laquelle il entrevoit un « avenir brillant ». La prochaine présidence de la HADOPI sera certainement plus offensive que la précédente. Denis Rapone, Président par interim sera lui-même candidat. Le nom du nouveau Président ou de la nouvelle Présidente de la HADOPI devrait être connu début février. Et celui de Christian Phéline pourrait ne pas s’éloigner définitivement des industries de la Culture. Le Président de la HADOPI a déclaré, tout en mystère, qu’il lui restait « quelques jardins à cultiver, dans tous les sens que la sagesse peut apporter ».

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