BRIEF musique enregistrée – actualités économie – juillet 2018

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CULTUREBIZ produit un récapitulatif détaillé des actualités de la musique enregistrée à l’international survenues au printemps et au début de l’été en matière de finance, de consommation et de tech.

FINANCE

EMI Music Publishing – Après un mémorandum d’entente signé fin mai entre le fonds d’investissement Mubadala, basé aux Émirats Arabes Unis, et Sony Corporation, l’acquisition d’EMI Music Publishing a été finalisée fin juin. Sony a racheté les 60% de parts détenues par Mubadala pour un montant de 2,3 milliards de dollars soit 1,97 milliards d’euros et détient maintenant EMI Music Publishing à hauteur de 90%.

ASCAP – La société américaine des compositeurs, auteurs et éditeurs (ASCAP) a enregistré un record de collectes et de répartition de droits pour la 4ème année consécutive. En 2017, l’ASCAP a perçu un total d’1,14 milliard de dollars (987 millions d’euros) soit 8% de plus qu’en 2016 tandis que les répartitions de l’organisme de gestion collective ont pour la première fois franchi la barre du milliard de dollars soit 866 millions d’euros, suite à une hausse de 10%.

GEMA – La société allemande de droits d’auteur a enregistré des collectes en hausse de 50 millions d’euros (+5 M€) pour un total de plus d’un milliard d’euros (1,07 mld €) en 2017.

STIM – La société d’auteurs et d’éditeurs suédoise a perçu 192 millions d’euros en 2017 (+7%). Le montant des répartitions n’a pas été précisé mais la STIM revendique avoir reversé des droits au bénéfice d’1,8 millions d’euros l’an dernier. La progression la plus importante enregistrée en termes de revenus porte sur l’exploitation en ligne (+22%) avec des collectes d’un montant de 41,3 millions d’euros.

SUISA – La coopérative suisse des auteurs et éditeurs de musiques a perçu 136,1 millions d’euros en 2017 (+2,3%) pour des répartitions à hauteur de 112,4 millions d’euros. La SUISA explique cette progression des collectes par la hausse des revenus au titre de la copie privée ainsi que des revenus pour l’exploitation des œuvres en ligne (6,75 millions d’euros) qui ont d’ailleurs devancé les perceptions issues des ventes de supports audio.

JASRAC – La société japonaise des auteurs, compositeurs et éditeurs a perçu 109 milliards de yen japonais l’an dernier soit 832 millions d’euros (-1,9%). Les perceptions et répartitions sont segmentées selon la diffusion (spectacle, diffusions TV, projection de films, musique d’ambiance), la reproduction classique, la reproduction pour la synchronisation et les jeux-vidéos ou encore l’usage des compositions. La diffusion est la catégorie où le plus de droits ont été perçus avec 451 millions d’euros (+0,9%), suivie par celle de la reproduction classique avec 167 millions d’euros (-12,7%) et des usages divers comprenant l’exploitation de la musique en ligne avec 161 millions d’euros (+14%). En termes de répartition, la JASRAC a redistribué un peu plus de 100 milliards de yen soit 846 millions d’euros l’an dernier (-1,4%).

SOCAN – L’organisation canadienne des droits d’exécution des créateurs et éditeurs de musique a reversé 295 millions de dollars (253,6 M€) en 2017. L’information principale à retenir porte sur la progression de 44% des droits en provenance de l’exploitation en ligne de la musique. Les perceptions se sont élevées à 352 M$ soit 302 millions d’euros.

PROMUSICAE – Le marché de la musique enregistrée a réalisé un chiffre d’affaires de 231,7 millions d’euros en Espagne en 2017 suite à une hausse de 8,7%. PROMUSICAE, homologue du SNEP en Espagne, a commenté ces résultats en déclarant que bien que la valeur du marché de 2001 (742 M€) reste loin d’être atteinte, le retour de la croissance s’inscrivait dans la durée. Un chiffre d’affaires de 152,4 millions d’euros a été généré sur le digital qui détient maintenant 66% de parts de marché et représente une valeur deux fois supérieure à celle du physique (79 M€). PROMUSICAE a publié des chiffres détaillés sur les revenus du marché de la musique en ligne. La consommation de la musique en streaming payant a rapporté 84 millions d’euros l’an dernier tandis que le streaming financé par la publicité a rapporté 30 millions d’euros. En parallèle, les plateformes YouTube et Vevo, qui concentrent un nombre important des volumes écoutes, n’ont rapporté que 24 millions d’euros soit seulement 10% des revenus du marché de la musique enregistrée en Espagne.

PPL – La société anglaise de perception et de répartition de droits a collecté pour ses membres un total de 218 millions de livres en 2017 soit 247,5 millions d’euros (+3%). Les droits perçus au titre de la diffusion en public ont progressé de 3% et se sont élevés à 89,3 millions de livres soit 101 millions d’euros. Concernant les droits collectés auprès des diffuseurs, ils se sont élevés à 89 millions d’euros (+3%).

IFPI Suisse – Les revenus du marché de la musique enregistrée ont progressé de 4% en 2017 pour atteindre 75 millions d’euros. A l’instar des autres marchés européens tels que la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Suède, la croissance du marché a bien évidemment été portée par le streaming qui a rapporté 29,4 millions d’euros (+50%) et qui représente 39,1% du marché. La bascule numérique du marché de la musique enregistrée s’est opérée en Suisse, les revenus du digital représentant maintenant 60% du marché. Et le streaming deviendra certainement le premier mode de consommation en Suisse en 2018, la part du physique n’ayant été que 40,4% en 2017.

SWISSPERFORM – Après une année record en termes de perception, la société de droits voisins suisse a annoncé une augmentation de presque 10% de ses collectes au titre de l’année 2017 avec 51,2 millions d’euros.

TECH

Kobalt – La société spécialisée dans les services en matière d’édition et de droits voisins a annoncé investir 150 millions de dollars sur le marché de la musique enregistrée par le biais de sa filiale Awal. Awal est une entreprise qui se pose en alternative aux labels et maisons de disques en proposant des services aux artistes et aux professionnels tels que la distribution, le management, la direction artistique ou encore le monitoring des données. Kobalt a commenté cette annonce en déclarant qu’il s’agissait d’accompagner et de se poser en leader de la transformation du marché. Autres annonces complémentaire, l’arrivée d’une nouvelle gamme de services présentée en avant-première à SXSW (Austin, TX), et une centaine de professionnels en cours de recrutement.

Spotify – Le leader mondial du streaming poursuit sa politique d’enrichissement de l’expérience du streaming avec l’ajout de nouvelles fonctionnalités. Parmi les dernières nouveautés, le lancement de Line-in, un outil à titre expérimental permettant à une sélection de consommateurs de suggérer des informations complémentaires vis-à-vis des morceaux. Parmi les critères qui pourront faire l’objet de suggestions, le caractère explicite de morceaux, le genre, la langue, l’ambiance, ou encore des liens extérieurs vers d’autres contenus.

YouTube – La plateforme de vidéos la plus visionnée au monde renforce sa ligne directrice en matière de conditions d’utilisation et de mise en ligne de contenus. Elle s’est engagée à publier un rapport trimestriel en la matière. Fin avril, YouTube a donné davantage de précisions sur sa politique. Un tableau de bord des signalements effectués par les utilisateurs a été mis à disposition pour permettre aux utilisateurs de suivre l’état d’avancée de leurs requêtes sur des contenus. Outre l’amélioration de la communication à destination des utilisateurs, les effets de YouTube pour supprimer des vidéos qui violent ses conditions ont aussi été rappelés. Sur la période allant d’octobre à décembre 2017, ce sont 8 millions de vidéos qui ont été supprimées, tandis que ¾ des 6,7 millions de vidéos signalées par les outils de YouTube ont été supprimées avant qu’elles ne soient vues. Les statistiques afférentes aux suppressions de vidéos signalées par des ayants-droits pour atteinte au droit d’auteur n’ont en revanche pas été communiquées.

Sodatone – La start-up spécialisée dans la centralisation des données sur la consommation de la musique (streaming, réseaux sociaux, etc.) a été rachetée par Warner Music Group. L’opération confirme la stratégie de la major d’affiner son savoir-faire et son expertise sur le digital. Lors de l’annonce de cette acquisition, le Directeur Général de la musique enregistrée, Max Lousada, a déclaré que « chez Warner Music, nous nous appliquons à créer un environnement où la création et la technologie fleurissent ensemble. En tant que jeunes membres de la famille grandissante de nos marques, Sodatone nous aidera à déceler les superstars de demain ».

Spotify – Ad Studio, la plateforme qui permet aux annonceurs de créer leurs spots publicitaires pour une diffusion à destination des consommateurs de la formule gratuite de Spotify lancée aux États-Unis à l’automne, est maintenant disponible au Royaume-Uni et au Canada. D’après Spotify, un grand nombre d’annonceurs ont utilisé Ad Studio pour atteindre leurs cibles au bon moment.

Universal Music Africa – La filière du leader mondial du marché de la musique enregistrée implantée sur le continent africain a conclu un partenariat avec WAW, une plateforme de streaming « pionnière » en Afrique de l’ouest. Le deal porte sur la mise à disposition du catalogue d’Universal. La plateforme de streaming africaine s’est engagée à développer une application en adéquation avec les habitudes des consommateurs africain, notamment par le biais d’un partenariat avec un opérateur télécom.

Spotify – Une nouvelle fonction de partage des morceaux est disponible sur la plateforme leader du streaming dans le monde depuis le mois de mai. L’intégration de Spotify au sein d’Instagram permet le partage instantané de la musique dans les stories (publications éphémères de 24 heures).

Loudr – La start-up qui permet de traquer les droits d’auteurs et droits voisins au bénéfice des créateurs et des éditeurs est maintenant détenue par Spotify. Lors de l’annonce de l’acquisition, il a été précisé que Loudr continuerait son activité en faveur de ses clients tout en venant renforcer l’expertise de Spotify visant à garantir et développer la transparence sur le marché de la musique en ligne pour les ayants-droit et les auteurs.

BMG – Acquisition de Big Band & Fuzz, une boite de production indépendant australienne et leader dans la région de l’Asie Pacifique par BMG. De quoi porter à six le nombre de pays où BMG Music Production est implanté : États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, France et Australie.

Humbolt – Le paysage du streaming musical compte une nouvelle plateforme, Humbolt, lancée fin mai aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Pour se démarquer sur un marché toujours plus concurrentiel bien que la demande soit également croissante, ce nouvel arrivant qui se présente comme une plateforme de découverte, s’est spécialisé sur la musique indépendante. Humbolt fonctionne sur un système d’abonnement où le consommateur s’abonne à un artiste ou à un label pour accéder au catalogue. L’abonnement annuel commence à 2,99 euros par mois.

Pandora – Le service de streaming musical s’est associé à Linkfire, agrégateur de liens URL raccourcis pour promouvoir la musique sur les réseaux sociaux et rediriger les consommateurs sur les plateformes. D’après Pandora, il s’agit du premier partenariat entre une plateforme de streaming et l’entreprise. L’opération permettra donc à Pandora de proposer aux artistes d’incorporer des liens au sein de son catalogue pour rediriger les consommateurs vers leurs morceaux, albums et playlists, ou encore d’exploiter les données relatives à la consommation de la musique sur Pandora.

Pandora – Adswizz, solution de monétisation par le biais de publicités et de monitoring et de monitoring sur l’audio digital a été rachetée par Pandora à la fin du mois. Une acquisition qui vient agrémenter le positionnement de Pandora sur la tech et son offre à destination des annonceurs pour augmenter leurs audiences et l’impact de leurs campagnes.

Pandora – Un partenariat a été initié entre la plateforme de streaming et le réseau social Snap mi-juin pour le lancement de Snap Kit, à destination des développeurs d’applications. L’objectif annoncer est de permettre aux consommateurs d’envoyer leurs morceaux favoris directement à leurs amis sur Snap, et ces derniers pourront en un clin les écouter sur Pandora.

CONSOMMATION

YouTube – La plateforme s’est alignée sur la concurrence avec une offre payante, YouTube Music, disponible depuis mi-juin dans 17 pays dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Corée du Sud, la France ou encore la Suède. A l’instar des plateformes de streaming payantes, l’offre consiste en la disponibilité des catalogues d’albums et de singles, mais aussi de versions live. L’une des valeurs ajoutées porte sur la personnalisation des recommandations de YouTube Music à l’utilisateur en fonction de la musique écoutée au fur et à mesure. Outre l’absence évidente de publicité, une fonctionnalité de téléchargement est aussi disponible. Le prix de l’abonnement est fixé à 9,99 dollars, et à 14,99 dollars pour un abonnement famille.

Spotify – Le leader mondial du streaming compte plus de 170 millions d’utilisateurs dans le monde, dont plus de 75 millions d’abonnés payants.

Spotify – La plateforme VOD Hulu aux 20 millions d’abonnés aux USA et Spotify se sont associées en avril pour un bundle comprenant un abonnement aux deux offres pour 12,99 dollars. Les abonnés à Hulu auront donc la possibilité de souscrire à un abonnement à Spotify au tarif préférentiel, dont peuvent aussi profiter les abonnés premium de Spotify pour s’abonner à Hulu en plus d’une offre à 0,99 dollar pendant trois mois.

Spotify – La plateforme de streaming a lancé fin avril une nouvelle version de son interface gratuite. Un renforcement que Spotify a justifié par sa volonté d’innover et de répondre aux besoins d’une expérience musicale riche de tous les utilisateurs. De nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées à cette version avec notamment une quinzaine de playlists programmées en fonction des préférences des utilisateurs et au sein desquelles ils peuvent choisir les titres qu’ils veulent écouter. Spotify a également amélioré la personnalisation de son interface pour les abonnés gratuits avec des playlists proposées, là-encore, sur la base de leurs préférences. La consommation des données mobiles liées à l’utilisation de la plateforme a aussi été optimisée.

Spotify – La plateforme de streaming a fait son entrée sur les marchés de l’Afrique du Sud, Israël, la Roumanie et le Vietnam.

Official Charts – La société chargée de collecter et de communiquer les classements de la musique au Royaume-Uni a annoncé fin juin qu’à partir du 6 juillet, les écoutes et téléchargements de vidéos et de clips officiels seront comptabilisés dans le classement des singles. Une innovation qui fait suite à l’ajout par Spotify et Apple Music des clips et vidéos sur leurs plateformes respectives, et qui illustre une volonté que les classements soient aussi plus représentatifs de la consommation de la musique en vidéo et en audio. Autre annonce faite par la même occasion, le changement de la comptabilisation des écoutes en streaming pour les singles. Auparavant, 150 streams étaient comptés comme 1 vente. A compter du 6 juillet, 1 vente correspond à un total de 100 écoutes en streaming payant et à 600 écoutes en streaming gratuit.

Apple – La multinational leader sur le marché de l’informatique et du mobile a annoncé mi-juin l’arrivée de son enceinte connectée, HomePod, au Canada, en Allemagne et en France au prix de 349 euros. A l’instar d’autres produits similaires et sortis ces dernières semaines, la qualité audio de l’appareil est l’un des arguments de vente, Apple précisant que « HomePod a la capacité de préserver la richesse et le son primaire de la chanson originale ». En parallèle de cette annonce a été présenté AirPlay 2, nouvelle version de la technologie d’Apple permettant de faire jouer des contenus comme de la musique ou des films sur un autre appareil connecté, comme une enceinte, depuis un iPhone.

Sonos – Début juin, l’équipementier audio spécialisé dans la haute qualité a présenté sa nouvelle enceinte intelligente, Sonos Beam, commercialisée à partir du 17 juillet à 399 dollars aux États-Unis et 499 euros en Europe. La valeur ajoutée du produit est la possibilité d’une expérience sonore riche tant pour la télévision que pour l’écoute de musique. Pas moins de 80 services de musique sont compatibles avec le produit. Sonos en a profité pour annoncer que la technologie AirPlay2, qui permet de diffuser instantanément des contenus joués sur un iPhone comme de la musique sur un autre appareil comme une enceinte connectée, ferait son arrivée sur ses produits en juillet.

Pandora – La plateforme américaine a lancé une nouvelle offre premium à destination des familles au début du mois de juin. Un abonnement pour six personnes, commercialisé à 14,99 dollars par mois. Une fonctionnalité a également fait son arrivée, ‘Our soundtrack’, qui consiste en des playlists partagées et programmées automatiquement sur la base des préférences et de la consommation des membres de la famille. L’arrivée de cette nouvelle fait partie de la stratégie de Pandora pour renforcer son attractivité auprès des familles.

British Phonographic Industry – L’organisation représentant l’industrie musicale en Angleterre a publié des indicateurs intéressants sur la consommation de la musique en streaming constatés en 2017 au Royaume-Uni. D’après les données recensés, le back-catalogue, appellation donnée aux chansons et albums n’étant pas des sorties récentes, a représenté la majorité du catalogue écouté sur les plateformes en 2017 avec une part de 55%. Le back-catalogue datant d’entre 2010 et 2015 concentre à lui seul 46% des écoutes en streaming. Les morceaux les plus streamés en 2017, et qui sont sortis la même année, ont représenté 27% de toutes les chansons écoutées sur les plateformes quelles que soient leur année de sortie. ‘Shape of you’ d’Ed Sheeran, titre le plus écouté l’an dernier, a été streamé 248 millions de fois. Toujours concernant la consommation des morceaux, la BPI a souligné que les succès étaient variés sur le streaming avec certaines chansons massivement écoutées dès leur sortie et d’autres plus tardivement et ce en raison de l’effet provoqué par un seul hit sur le reste de l’album de l’artiste par exemple. D’autres effets porteurs sur le back-catalogue ont été recensés par la BPI, comme notamment l’utilisation de chansons connues dans des blockbusters ou films à succès (‘Mr. Blue Sky de ELO dans le film ‘Les gardiens de la Galaxie’ par exemple).

Shazam – L’application de reconnaissance des chansons a publié fin un classement des morceaux les plus « shazamés ». Ed Sheeran, J Balvin, Drake, Dua Lipa et Kendrick Lamar sont les plus artistes les plus plébiscités par les utilisateurs de l’application. ‘Perfect’ d’Ed Sheeran, ‘X’ de Nicky Jam et J Balvin, ‘Breathe’ de Jax Jones, ‘No roots’ d’Alice Merton et enfin ‘Friends’ de Marshmello et Anne-Marie sont les morceaux pour lesquels l’application a le plus été sollicitée depuis le début de l’année. En termes de genres, la pop, le hip hop et la dance sont les plus populaires.

 

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